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Échouer pour que le corps se développe



Je suis depuis quelque temps une fan des plantes. J’ai une plante Pothos à mon domicile, de temps à autre je me mets à l’observer. Observer la nature ou les autres me permet souvent de mettre en image ou de mieux comprendre certains enseignements. Vous vous demandez sûrement le rapport avec l’échec, cela arrive.


"Passer du néerlandais au français était une tâche très compliquée"

Jusqu’à ces derniers, la dernière fois que j’avais échoué véritablement de ma vie datait du CE2, ce jour-là je me suis promis de ne plus jamais redoubler ou échouer dans ma vie. À tous les Français nés en France, vous ne pouvez pas imaginer à quel point cette langue est difficile à apprendre. Passer du néerlandais au français était une tâche très compliquée, d’ailleurs cela m’a valu un redoublement. Échouer n’est pas dans ma nature et je pense qu’il n’est dans la nature de qui que soit. Depuis le jour de ma promesse, je vous avoue n’avoir plus jamais échoué jusqu’à il y a quelques mois.


Je vous avoue que cela a été quelque chose de très dur à avaler, jusqu’à maintenant d’ailleurs. Je suis en plein dans une période d’échec. Le plus marquant en fin de compte ce n’est pas celui de mon permis mais celui que je vis actuellement avec moi-même et l’église.


J’ai compris que l’échec ce n’était pas juste de ne pas réussir ses objectifs fixés, réussir tous ses diplômes ou examens et je ne sais quoi d’autre. L’échec c’est aussi de passer à côté du véritable moi que le Seigneur veut créer.


Il fallait que j’apprenne que certaines choses valent la peine de se faire marcher dessus afin que j’arrête de m’idolâtrer

J’ai compris que certaines épreuves étaient faites pour me débarrasser de toute cette personnalité que je me suis créée sans Dieu. Il fallait que je me retrouve face à des personnes qui se dressent contre moi pour que j’apprenne à me soumettre. Il fallait que j’apprenne que certaines choses valent la peine de se faire marcher dessus afin que j’arrête de m’idolâtrer. Que la prédication de l’évangile était plus importante que moi et que j’accepte d’aimer Dieu et ceux qu’il m’a confiés plus que moi-même.


Je reviens donc à ma plante. La particularité de cette de plante c’est que la nouvelle feuille sort de l’ancienne. À partir de la tige de l’ancienne feuille une nouvelle prend sa source. La tige se creuse donc se fragilise pour faire naître la nouvelle et c’est ainsi que la plante s'accroît et se développe. La plante Pothos est forte car chaque feuille a accepté d’être faible pour le bien de toute la plante.


On pourrait se dire « quel échec c’est qu’il faut être fragilisé, bafoué, rejeté, maltraité pour que les autres puissent grandir ». Et si c’était cela l’évangile ? Accepter qu’aux yeux des autres on semble échouer, on semble être faible pour que les plus fragiles puissent se développer. S’IL FALLAIT MOURIR POUR QUE L’ÉGLISE GRANDISSE.


« Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller » 1 Corinthiens 6v7.

En observant Jésus, Paul, Etienne et tous les autres, j’ai constaté qu’à chaque fois que les hommes pensaient avoir le dessus sur eux, qu’ils pensaient avoir gagné le combat c’était le moment de leurs glorifications. Ils semblaient avoir échoué, n’ayant plus d’espoir mais paradoxalement c’était à ces moment-là précisément, qu’ils avaient remporté leurs plus grandes victoires pour l’histoire de l’Église.


Jésus est mort avant d’être ressuscité, Etienne a été lapidé lorsqu’il a vu Jésus debout sur son trône. Le temple a été détruit pour être reconstruit.


L’échec n’est pas toujours ce qu’il semble être, et si renoncer à-soi pour la gloire de Dieu et celui de l’évangile semblent être la voie par excellence. Choisissons d’échouer aux yeux des hommes, de mourir à nous-même pour être approuvé aux yeux du Père.

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