Tu peux bien plus que ce que tu penses

C’est surprenant de voir l’aptitude que l'on a de déterminer ce que l'on est ou pas en mesure de faire. Cette aptitude est d’autant plus surprenante pour les défis qui se présentent à nous et qu'on ne prend pas même la peine d’essayer de relever. « Je n’y arriverai jamais », « c’est impossible », mais aussi « cela n’a pas de sens » ou alors « à quoi bon » se sont introduits dans le débat et très souvent on tend à les écouter. On les connaît tous pour les avoir déjà au moins une fois évoqués. Ces murs qu'on se persuade de ne pas voir comme tels et qu'on érige pourtant nous-même, lorsque d’autres ne le font pour nous, ne donnent d'autres perspectives que l'inertie et la paralysie. On subit plus qu'on n'agit devant la vie et ses circonstances.

Qu’on le veuille ou non ce qu’on pense est parfois aux antipodes de ce qui nous pousse. La Bible nous parle dans le livre des Juges de Gédéon (Juges 6). Jeune homme le plus petit dans la maison de son père, et dont la famille était la plus pauvre de la tribu de Manassé (v.15). Il avait de quoi nourrir une multitude de complexes, comme celui de se voir inférieur ou faible. Pourtant lorsque l’ange le visite, il dit de lui qu’il est un vaillant héros (v.12), et que par la force (v.14) qu'il a reçu de Dieu dans sa vie, son pays sera délivré des madianites. Doux euphémisme pour cet héros qui ne s'est jamais vu autrement que petit et pauvre !

Malgré sa position et ce qu’il pouvait en penser, Gédéon avait compris une chose essentielle, celle de croire que Dieu savait bien mieux que lui ce qu’il était en mesure de faire. Or trop souvent ce qu'on pense semble primer sur ce que Dieu déclare et voit dans nos vies. Son histoire nous apprend que Dieu mieux que personne d’autre, nous y compris, connaît tout le potentiel qu’il a déversé dans nos vies en Jésus-Christ. Son désir est simplement de le faire éclater au grand jour pour sa Gloire. Chaque victoire nous conduit à réaliser qu'avec Lui tout est vraiment possible. Cette montagne qui au simple fait d’être évoqué tétanisait, a été en définitive jetée à la mer. Pour Gédéon, cette montagne fut les madianites mais il fallait préalablement briser les murs de son contexte pour les vaincre.

Vivre la vie d'abondance qu'on a reçu en Jésus-Christ, vie marquée par l'extraordinaire, par ce qui suscite l'étonnement, par les exploits, et autres prodiges nécessitent de briser ce qui paralyse et rend inerte. Alors ne laisse pas toujours ce que tu penses ou ce que d'autres pensent de toi te limiter, mais limite toi à croire ce que Dieu pense de toi. La première personne surprise de voir ce que tu es en mesure de faire sera toi, car tel Jésus-Christ est, tel tu es dans ce monde (1 Jean 4 v.7).